La montée de l’antisémitisme en Europe et les pogroms des années 1880 dans l’empire russe ont poussé de nombreux Juifs, surtout d’Europe orientale, à émigrer en Palestine, à « revenir en Terre Sainte » en y achetant des terres. En pleine affaire Dreyfus (officier français juif injustement accusé d’espionnage), le journaliste Theodor Herzl a théorisé en 1896-1897 ce mouvement de retour vers la colline sacrée de Sion/Jérusalem: le sionisme.La conviction des sionistes, c’est que la reformation d’un Etat-Nation juif en Palestine est le seul moyen d’échapper aux persécutions.
Or, en 1917, par la déclaration Balfour, le gouvernement britannique a promis de favoriser la formation d’un foyer national juif en Palestine une fois que celle-ci serait débarrassé de l’occupation ottomane. Nous attendons donc désormais que les autorités britanniques favorisent l’installation de Juifs en Palestine et à terme l’apparition d’un gouvernement juif sur place.
Nous savons que le monde arabe est opposé à ce projet, mais l’accord conclu en janvier 1919 entre le « roi des Arabes » Fayçal et le sioniste Weizmann, en vue du développement parallèle d’un foyer national juif et d’un grand royaume arabe voisin, montre qu’une coopération et des relations d’amitié sont possibles.
